
Bonjour, bonsoir,
Comme vous avez pu le lire dans le post » Bonne année 2023 « , mon mari et moi-même avons enfin décidé de nous tourner vers une aide professionnelle pour notre projet bébé.
C’est après une longue bataille que nous avons pris la décision de nous lancer et d’aller consulter un centre de fertilité. Je repoussais toujours avec l’espoir que cela fonctionnerait tout seul, « Allez, encore un cycle, … et encore un mais ensuite on appelle … Bon encore un … » cela a duré longtemps. Je ne pourrais pas vraiment dire depuis quand nous repoussons mais je sais aujourd’hui au moins la raison principale. Nous avions (avons) toujours peurs que l’issue de cette démarche soit : l’infertilité de l’un d’entre nous ou même de nous deux. Et par conséquent la fin d’un rêve. Personne ne veut être la raison qui empêche l’autre de devenir parent. Il nous a donc fallu le temps de nous dire que peu importe les résultats, nous sommes en paix avec cela. Que le résultat soit positif ou négatif. Bon, j’avoue qu’inconsciemment, comme il y a toujours un peu d’espoir je « pense » être ok avec n’importe quel résultat, malheureusement seul la réponse nous le dira.
Mais revenons un peu sur tout cela, notre couple, les raisons pour lesquelles nous en arrivons là aujourd’hui et comment voyons-nous l’avenir ?
Le commencement :
D’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours voulu être maman. Ma maman était nounou, j’avais 15 lorsque la petite dernière de notre famille a montré le bout de son nez, j’ai fait moi-même nounou et je suis partie jeune fille au pair. J’ai toujours aimé les enfants et toujours eu l’instinct maternel. Je n’ai jamais été une carriériste dans l’âme, tout ce que je voulais c’est gagner assez pour pouvoir avoir une vie normale avec ma famille. C’est tout ce que je voulais.
Mon mari lui, cela a été tout l’inverse. Il n’a jamais été très proche d’enfants, pas vraiment beaucoup d’enfants dans son entourage ou trop éloigné pour qu’il puisse les voir petits et grandir. Il n’a donc jamais vraiment ressenti l’envie d’être papa ou un instinct paternel. Pourtant, depuis que nous sommes ensemble j’ai toujours vu que les enfants l’aiment bien et se sentent à l’aise avec lui. Peut-être parce qu’il dégage ce côté enfant qu’il a en lui ? Je ne sais pas, mais je sais en tout cas que c’est un rôle qui lui ira à la perfection.
Nous nous sommes rencontrés en Octobre 2009 et nous nous sommes mariés en Août 2011. La question d’avoir des enfants ne se posait pas vraiment parce que nous savions que nous en voulions. Quand ? Nous n’étions pas certains, nous avions besoin d’être plus stable dans notre couple et financièrement. Il faut quand même se rappeler que moi je venais de tout quitter pour venir vivre avec lui et donc apprendre à vivre ici et surtout avec un chéri 24h/24h. Et ce n’est pas évident de « commencer » une nouvelle vie, sans repère familier. Bon, mon mari en était bien sûr un mais quand même nous ne venons pas du même pays, nous avons donc beaucoup de différences culturelles, etc., et il travaillait. Il a donc fallu que je prenne mes marques.
À un moment j’ai également dû trouver un travail et me lancer dans la vie active, d’une pour m’intégrer mais également parce que nous ne pouvions pas nous permettre que je ne travaille pas. Donc tout cela n’était pas propice à un enfant. Ensuite la routine et les contraintes d’un travail sont entrées en jeu et nous n’y pensions plus à ce moment-là.
Pourquoi avoir attendu aussi tard ?
Plus le temps a passé et plus les choses devenaient compliquées, et nous n’étions pas dans des conditions pour assumer financièrement une grossesse, un accouchement, un bébé et tout ce qui va avec (garde, tout le reste).
On nous a souvent dit : « Vous ne serez jamais prêt pour un enfant !« , oui certes, mais il y a un minimum à avoir quand même. Et avoir un enfant aux USA et avoir un enfant en France n’est pas du tout la même chose. En France, il y a des aides en place qui aident quand même à pouvoir un enfant avec des petits salaires. Vous me direz sûrement « non » ou encore « c’est tellement minime que c’est comme si on n’avait rien« . En attendant, il y a l’une chose en France qu’il n’y a pas ici et qui change vraiment la donne sur avoir ou ne pas avoir un enfant : La sécurité sociale.
Et oui, la sécurité sociale en France est vraiment quelque chose que les français devraient apprécier. Lorsque vous ne l’avez pas vous vous rendez compte à quel point c’est très, très important. Surtout lorsque vous prévoyez de faire un enfant. Au-delà de bien d’autres choses (congé maternité, prix de gardes, enrôlement à l’école tard, etc.), ceci était vraiment un gros point sur notre décision (un peu imposée) d’attendre.
Pourquoi est-ce que l’assurance santé a beaucoup joué sur notre décision ?
Et bien, tout simplement parce qu’aux États-Unis, nous n’avons pas de Sécurité Sociale comme en France. La santé ici coûte extrêmement cher et est un gros business pour les boîtes d’assurances santés. Si vous avez l’argent, vous pouvez en prendre une complètement à votre charge, mais peu de gens le font. Ici, dans une grande majorité du temps, vous obtenez l’accès à l’assurance santé choisie par votre employeur et chaque fois que vous êtes payé (ici souvent toutes les semaines ou toutes les deux semaines) une partie de votre salaire paye pour votre part de l’assurance (un peu comme les mutuelles en France sauf que vous ne choisissez pas vous-même, vous devez prendre celle de votre employeur). Si vous êtes en couple, vous pouvez (selon votre employeur) soit, être sur l’assurance de votre conjoint(e), sur la vôtre ou, garder des assurances séparées (mais vous ne pouvez pas les combiner). Du coup, si votre employeur n’a pas choisi une assurance qui prend beaucoup de choses en charge, vous allez payer beaucoup dès que vous irez quelque part. De plus, il y a toute une histoire de zone, d’acceptation de votre assurance ou non, un pourcentage de ce qui est pris en charge ou non… C’est une constante bataille avant de devoir faire de grosse choses comme une opération, des examens lourds, etc.
Dans notre cas nous n’avons jamais vraiment eu de très bonnes assurances du coup, avec des salaires bas, nous n’avions pas les moyens de penser à accueillir un bébé. Nous ne pouvions pas nous permettre de payer $20 000 pour un accouchement. Je ne me souviens plus vraiment des prix et tout, mais je peux partager un peu avec vous mon assurance actuelle afin de pouvoir vous montrer, pourquoi nous pouvons maintenant enfin y penser.
Si vous avez envie d’en savoir plus sur l’assurance santé aux USA, je vous invite à lire l’article suivant sur le blog de ma copine Nolwenn : ICI !
Comment voyons-nous l’avenir ?
Du coup, après trois ans d’essai sans succès, nous avons décidé de consulter un centre de fertilité. Nous avons un premier rendez-vous pour parler un peu de notre histoire, nos antécédents médicaux, et voir ce que nous pouvons faire. Vous pouvez retrouver le compte rendu de notre rendez-vous ICI !
Nous devons faire des examens et ensuite parler de nouveau avec la dr qui nous suit pour parler des résultats et voir nos options.
En ce qui concerne l’avenir, ce serait mentir si je disais que nous sommes nerveux par rapport à des choses telles que le fait que nous ne savons pas comment faire niveau garde, mon mari à des soucis à faire confiance aux autres donc chez une nounou ou une crèche, il n’a pas envie. Du coup, si mon travail me l’autorise, je devrais modifier mes jours de travail, mes horaires et trouver une personne de confiance pour venir 1 jour par semaine (6hrs) chez nous, et si j’ai des réunions… Mais nous ne pouvons pas non plus trop nous projeter parce que nous ne savons pas de quoi demain est fait. Il faut se concentrer sur chaque jour et nous verrons. Je sais que je suis plus positive que mon mari qui veut être papa mais à des peurs lié à son passé, au monde dans lequel nous vivons. Il y a donc des petites tensions parfois parce qu’il aurait besoin de plus de temps pour se sentir un peu plus près mais nous manquons désormais de temps.
Je crois en l’avenir et que si nous devons devenir parents nous le deviendrons, sinon, c’est que cela n’était pas dans les cartes pour nous. Ces démarches seront les seules que nous ferons. Si cela ne fonctionne pas, si nous apprenons qu’un de nous a un souci, nous n’irons pas plus loin. Nous ne souhaitons pas faire de demandes de don de spermes ou d’ovocytes. Nous ne souhaitons pas non plus passer par une mère porteuse ou ni l’adoption. Peut-Être que je dis cela parce que dans ma tête la chance de devenir parents d’un bébé biologique est toujours là et peut-être que cela changera si nous avons des mauvaises nouvelles. Je ne sais pas. Pour le moment, c’est ce que je ressens. J’ai envie d’un bébé qui sera le fruit de nous de notre amour, de notre mariage, de nous. Nous verrons ce que l’avenir nous réserve. On garde espoirs.
Je continuerais donc à partager avec vous tout ce processus pour nous cette année.
Merci pour le soutien que nous recevons.
Pauline
Coucou Pauline, je t’avais dit que je serai au rendez-vous pour les articles et donc me voilà haha !
Cet article reprend de façon plus détaillé ce que tu nous avais dit un peu sur Instagram, et je réitère mon soutien ❤
J’aimeAimé par 1 personne
Merci beaucoup ❤️❤️❤️ tu es toujours fidèle au poste. 😘
Oui lol j arrive pas à faire des posts court lol
J’aimeAimé par 1 personne